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Un trimestre d’automne essentiellement à distance

Chères et chers membres du personnel enseignant,

Chères et chers membres du personnel administratif et de soutien,

J’espère que vous vous portez bien dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons. Chaque semaine qui passe nous éloigne un peu plus de la normalité que nous avons connue, et le printemps qui arrive amplifie le sentiment d’étrangeté que nous partageons depuis quelque temps avec les citoyens du monde entier.

Je vous écris aujourd’hui pour vous annoncer que le trimestre de l’automne 2020 se tiendra en très grande partie à distance : seuls certains cours ou certaines portions de cours pourront se donner sur le campus. Il s’agit d’une décision prise d’abord dans l’intérêt de la santé de notre communauté et de la population en général – tout particulièrement de la population de l’île de Montréal, plus durement touchée par la crise sanitaire.

La décision de tenir le trimestre d’automne principalement à distance répond également à d’évidentes raisons d’ordre logistique. Un trimestre universitaire nécessite un niveau de préparation élevé et celui de l’automne prochain s’annonce comme un véritable défi organisationnel. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls devant ce défi : la presque totalité des universités canadiennes et américaines amorcent les préparatifs pour un automne très majoritairement à distance. Et nos partenaires internationaux ont, pour la plupart, annoncé qu’ils ne tiendront pas d’activités de mobilité internationale cet automne.

Le plan

Le vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études travaille actuellement, de concert avec l’ensemble des facultés et plusieurs services, à préparer le plan pour le trimestre d’automne prochain. Ce plan, essentiel pour assurer la santé de nos étudiants et étudiantes et la qualité de la formation qui leur sera offerte, obéira à trois règles centrales.

Première règle : tout enseignement qui peut l’être devrait se faire à distance. Notre objectif est de réduire la densité de la population sur nos campus, en limitant au strict nécessaire la présence d’étudiants et d’employés sur le campus.

Deuxième règle : les activités de formation qui se dérouleront sur le campus devront être réduites en nombre et choisies minutieusement. Nous devrons prioriser de façon stricte les activités permises en présentiel, en tenant compte des particularités des différents types d’enseignement. Les activités qu’il est difficile, voire impossible d’accomplir à distance, comme les stages cliniques, les laboratoires d’enseignement, certaines évaluations d’apprentissage et, plus généralement, ce qui relève de l’apprentissage pratique seront considérées en priorité pour des prestations en présentiel.

Troisième règle : les modalités d’enseignement seront flexibles. Certains programmes ou certaines facultés offriront davantage de cours en présentiel que d’autres, en raison de la nature du contenu pédagogique. Même à l’intérieur d’un même cours, certaines séances pourront se donner à distance, d’autres sur le campus, devant tout ou partie des étudiants de la classe – en particulier les activités de laboratoire ou de studio.

Vous aurez compris que notre approche sera hybride, de manière à pouvoir nous adapter selon l’évolution de la situation socio-sanitaire. Les séances qui auront lieu en présentiel, par exemple, pourront être filmées dans le respect des règles applicables, ce qui en facilitera l’accès aux étudiants qui devront suivre leurs cours à distance : ce sera le cas, notamment, de certains étudiants des régions du Québec ou des étudiants internationaux qui ne pourront pas être présents sur le campus en septembre. 

Les contraintes

Le choix des cours qui se tiendront en présentiel devra se faire dans le respect des principes qui nous guident depuis le tout début de cette crise, à commencer par la santé et la sécurité de notre communauté et de nos concitoyens.

Le maintien d’une distance de deux mètres entre les personnes sera, en soi, un défi considérable. Pour respecter cette consigne, nous devrons, selon nos estimations, limiter à environ 20 % la capacité d’accueil des salles de cours. À titre d’exemple, le grand amphithéâtre Jean-Lesage du pavillon 3200 Jean-Brillant, qui compte 566 places, ne pourra plus accueillir que 100 étudiants. Le problème est tout aussi aigu pour nos petites salles de cours et de séminaires et se répercute sur tous nos campus.

La contrainte d’espace, on le voit, limite notre capacité d’accueil et nous obligera à réduire considérablement le nombre de cours sur le campus. Sans parler d’autres enjeux tout aussi complexes, comme les déplacements en transports collectifs et la gestion de la circulation des personnes sur nos campus. Le nettoyage des locaux, après chaque séance de cours, présente à lui seul un enjeu de coordination et d’affectation de ressources considérable.

Le soutien

Pour assurer la qualité de nos formations dans ce contexte, nous aurons à augmenter la production de cours entièrement en ligne et à optimiser l’utilisation des outils technopédagogiques. Deux objectifs que nous ne pourrons atteindre sans apporter un soutien significativement accru à nos professeurs et nos chargés de cours.

Outre les nombreux outils que nous avons déployés depuis le début de cette crise à l’intention de notre personnel enseignant et les formations à l’enseignement à distance qui sont déjà offertes sous forme de webinaires, nous ajouterons, par exemple, du matériel de captation audio et vidéo dans des centaines de locaux du campus et nous embaucherons de nombreux auxiliaires d’enseignement. Les cellules de soutien pédagogique mises en place au sein des facultés continueront leur travail.

D’ici la fin du mois

Dans l’immédiat, le plus pressant pour nos facultés est de déterminer les cours, ou les portions de cours, qui devront se donner sur le campus en présence d’étudiants et d’étudiantes à l’automne. L’exercice doit être complété d’ici la fin du mois, ce qui laissera ensuite aux professeurs et aux chargés de cours le temps nécessaire pour préparer leurs cours. Nos services de santé et sécurité au travail disposeront de l’été pour établir un plan de mesures sanitaires.

À ce sujet, nous avons la très grande chance de pouvoir compter, au sein même de notre communauté, sur des experts en santé publique. Ils nous guident dans l’évaluation de la situation et dans l’adoption de mesures de prévention adaptées à notre réalité universitaire. Bien préparés, nous serons en mesure d’assurer à nos étudiants et étudiantes l’atteinte des objectifs d’apprentissage en toute sécurité et dans le respect des normes d’excellence qui font la réputation de nos programmes.

Il reste beaucoup de travail devant nous. Je veux vous remercier d’avance très sincèrement, tous autant que vous êtes, pour l’immense effort de préparation que nous aurons à déployer au cours des semaines à venir. Jamais la mission universitaire n’aura aussi bien porté son nom de « mission ».

D’autres messages vous seront transmis au cours des prochaines semaines pour détailler la nature des mesures qui seront prises en vue de l’automne. Entretemps, n’hésitez pas à nous écrire à urgence@umontreal.ca si vous avez des questions. Et consultez notre foire aux questions, qui est mise à jour régulièrement : cette FAQ comprend maintenant des foires aux questions des unités, qui apportent des réponses à des questions plus pointues. 

Le recteur,

Guy Breton

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